BFMTV.com TÉMOIGNAGE – Karine de Smet a porté plainte pour viol en 2021 contre un voisin. Sorti de garde à vue, il est aujourd’hui dérangé moralement depuis la quarantaine, a-t-il précisé. Elle réclame, en vain, une mesure de mouvement.
En deux semaines, Karine de Smet a perdu près de 15 kilos. Le 22 août, il s’est arrêté de manger dans une dernière tentative pour attirer l’attention de la justice. Car depuis décembre 2021, cette femme de 44 ans demande – en vain, dit-elle – une injonction contre son voisin qu’elle accuse de viol et de harcèlement moral.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, habite à une dizaine de mètres de la maison de Karine de Smet, à Beslé-sur-Vilaine, en Loire-Atlantique. Ils sympathisent en 2020 et entretiennent une relation amicale et de bon voisinage. Dans la nuit du 23 novembre 2020, Karine de Smet s’est rendue volontairement avec lui dans une usine à quelques kilomètres de leur village pour l’aider à transporter du matériel qu’il venait d’acheter. Mais sur le chemin du retour, le voisin, généralement souriant, a chronométré.
« Si tu parles, je te jette au fond du puits »
La quinquagénaire l’emmène, contre son gré, nous assure-t-elle, dans une ferme dont elle est propriétaire. Ceci pourrez vous intéresser : Gamme nuit : quel matelas répondra à vos besoins en 2022 ?.
Dans une pièce mal entretenue où s’entassent plusieurs matelas, Karine de Smet est violée, raconte-t-elle, avant de rentrer chez elle avec l’homme qu’elle lui propose. « Détruite, brisée », elle ne parvient pas à verbaliser son comportement agressif à son mari. « J’avais peur qu’il me tue si je parlais. » Paralysée par les menaces de son voisin, elle obéit à ses ordres :
« L’impression d’être dans un film d’horreur »
Se sentant prisonnière, la Bésléenne décide, après « plusieurs mois d’enfer », de capturer son agresseur en enregistrant une conversation dans laquelle elle avoue qu’il l’a forcée à des relations sexuelles. Sur le même sujet : Le prix du très célèbre matelas Emma Hybrid est réduit de 41% sur un autre site français..
Sur la base de ce qu’elle considère comme des aveux, Karine de Smet transfère les preuves à la gendarmerie et dépose plainte pour viol le 12 octobre 2021. Un mois et demi plus tard, l’accusé est placé en garde à vue mais en ressort libre. Puis l’affaire prend une autre dimension : « Il voulait me faire payer pour lui avoir refusé », juge-t-il le quadragénaire qui multiplie les demandes d’arrêté d’expulsion, porte plainte pour harcèlement moral puis pour tentative d’enlèvement, un projet qu’elle prend en compte. parrainée par sa voisine :
Un ami de Karine de Smet nous raconte qu’il a vu cet acharné.
« J’ai l’impression d’être dans un film d’horreur, je ne peux pas laisser les gens se faire harceler comme ça », souffle Karine de Smet, fragilisée par sa grève de la faim.
Fugue et grève de la faim
Le 29 août, il déploie un drapeau devant le tribunal de Saint-Nazaire pour demander, une nouvelle fois, la protection de la justice. Malgré la promesse du parquet d’un retour rapide, cette mère désespérée reste sans réponse. Lire aussi : Matelas pour sportifs (2021) : lequel choisir pour mieux récupérer ?. Le procureur de la République n’a pas non plus répondu aux sollicitations de BFMTV.com.
« Dix jours se sont écoulés depuis que j’ai quitté la maison pour que mes enfants et mon mari ne subissent plus le harcèlement dont je souffre. » Depuis, Karine de Smet vit dans sa voiture en attendant un signe de la justice. « Je ne lui demande pas d’être jugé le mois prochain pour viol, je sais que ça va prendre du temps. Je veux qu’il soit interdit de s’approcher de nous pour que ma famille soit protégée et que je puisse enfin commencer à me reconstruire », conclut-elle.