« Pas d’écran le matin, pendant les repas de famille, le soir avant de se coucher et encore moins à la crèche. De manière générale, les écrans, fixes comme mobiles, sont fortement déconseillés avant l’âge de 3 ans. Certains spécialistes avancent même l’âge de 6 ans. C’est en substance le conseil préconisé par Lydie Morel, orthophoniste, à l’issue d’une conférence tenue ce mercredi soir dans les locaux de la Ferme du Charmois, à l’invitation de l’UP2V, de la MGEN et de l’association « Chahut ».
Une conférence, qui portait sur les comptes rendus d’études, de thèses et surtout d’observations fines de comportements précoces (enfants de 0 à 3 ans) par des thérapeutes et des enseignants, visait à tirer l’alarme sur les dangers de la surexposition aux écrans.
« Pour grandir et acquérir les apprentissages nécessaires à son épanouissement, l’enfant a besoin de l’autre et non des écrans. Et d’expliquer dans les moindres détails, anecdotes, documents photographiques aussi, pourquoi certains jeunes consommateurs utilisent les mots qui régulent les rapports entre les personnes ; comment les écrans les coupent de l’attention à l’autre, et de l’attention de l’autre si nécessaire à leur éveil ; comment les jeux numériques et autres dessins animés les privent à répétition de l’idée de temporalité et d’espace (pas de 3D), aussi de choix et contextualisation des mots.
La conférence s’est terminée par une série de questions-réponses, et surtout, le sentiment qu’il est urgent de prendre très au sérieux cet enjeu de santé publique.