Un policier de Londres a admis 24 viols et plusieurs agressions

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Written By Jane Legaet

Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

Scotland Yard, siège de la police de Londres. -Jack Taylor-AFP

Il s’agit de l’une des affaires « les plus choquantes » impliquant un policier, selon le parquet britannique. Lundi, un officier a reconnu un total de 24 viols et de nombreuses agressions sexuelles sur une période de 17 ans, suscitant de vives critiques de la police londonienne.

« Au nom de la police métropolitaine, je tiens à présenter mes excuses aux femmes qui ont souffert aux mains de David Carrick », a déclaré la sous-commissaire Barbara Gray. « Nous aurions dû détecter son comportement, et parce que nous ne l’avons pas fait, nous avons raté des occasions de le retirer » des rangs de la police.

Son nom incriminé dans 80 dossiers

Lundi matin, David Carrick, un policier de 48 ans entré dans la police londonienne en 2001, a plaidé coupable devant un tribunal londonien de quatre viols. Le 13 décembre, il avait déjà reconnu 43 crimes, dont 23 viols, ainsi que des agressions sexuelles. Ceci pourrez vous intéresser : 6 astuces pour enfin réussir le matin. Actes commis entre 2003 et 2020.

Si l’ancien policier a donc reconnu 24 infractions, son nom est incriminé dans 80 dossiers liés à des abus sexuels, dont 48 infractions, précise ici Sky News.

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Arrêté en octobre 2021

David Carrick faisait partie de l’unité de police de la capitale chargée de protéger le Parlement et les représentations diplomatiques, au sein de la Metropolitan Police (Met), la police de Londres. A voir aussi : 8 conseils pour mieux dormir au quotidien.

Il a été arrêté en octobre 2021 pour une première affaire de viol. « Alors que l’intérêt de la presse continuait, d’autres victimes se sont manifestées… Le poids de leur témoignage était extrêmement puissant », a déclaré l’inspecteur en chef Iain Moor devant le tribunal.

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Il s’attend à ce que d’autres victimes se manifestent. David Carrick a rencontré quelques femmes sur des sites de rencontres en ligne ou sur des sites de rencontres, utilisant sa position de policier pour gagner leur confiance.

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Coups de ceinture, séquestration, isolement

Il a admis avoir violé neuf femmes, certaines à plusieurs reprises, pendant des mois voire des années. Il enfermait les victimes dans un petit placard sous les escaliers de sa maison pendant des heures, sans nourriture. Lire aussi : Les boutiques CBD respirent enfin à Montpellier. Il appelait certaines de ses victimes ses « esclaves » ; il les contrôlait financièrement ; les isoler de leurs proches.

« Il adorait humilier ses victimes et utilisait habilement sa position professionnelle pour leur faire comprendre qu’il était inutile de demander de l’aide, car ils ne les croiraient jamais », a expliqué Iain Moor. Il a traité ses victimes « de la manière la plus destructrice possible ».

Sky News révèle des détails encore plus sordides : ainsi, il a avoué avoir battu une de ses victimes avec la ceinture, avoir uriné sur certaines.

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Publié le 25/04/2022 à 16h31, mis à jour le 25/04/2022 à 16h31Dans…

L’opprobre sur toute une institution

Pour le chef du parquet, Jaswant Narwal, il s’agit « de l’un des cas les plus choquants auxquels le parquet ait eu à faire face, dans lequel un policier en service est impliqué ». Un autre cas a semé la peur au Royaume-Uni en mars 2021.

Le policier Wayne Couzens avait violé et assassiné une Londonienne, Sarah Everard, qu’il avait menottée lors d’une fausse arrestation, avant de l’enlever. Cet agent a été condamné à la réclusion à perpétuité. La police avait été accusée d’avoir ignoré des signes alarmants sur le comportement du tueur.

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« Les forces de police doivent extirper ces officiers pour restaurer la confiance du public, qui a été brisée par des cas comme celui de David Carrick », a déclaré un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.

« Nous avons été clairs, il n’y a pas de place dans nos forces de police pour les agents qui ne respectent pas les normes minimales. » « Je suis absolument dégoûté par les crimes vraiment odieux que David Carrick a commis », a déclaré le maire de Londres, Sadiq Khan. « Nous devons répondre à des questions sérieuses sur la manière dont il a pu abuser de sa position » de policier.

En novembre, un rapport mettait en lumière des échecs dans le recrutement et la traque des policiers et révélait l’ampleur des comportements misogynes, sexistes voire prédateurs. « Il est très facile pour les mauvaises personnes de rejoindre et de rester dans la force », a déclaré le chef des services d’inspection de la police, Matt Parr.

« Si la police veut rétablir la confiance et protéger ses policières et son personnel, le contrôle doit être beaucoup plus strict et les inconduites sexuelles doivent être prises beaucoup plus au sérieux », a-t-il déclaré.

Deux contrôles et neuf signalements infructueux

Contrôlé, David Carrick ne l’a pas encore été. Et deux fois, assure la presse britannique : la première fois en 2001 lors de son recrutement, la seconde en 2017. Deux examens qu’il a visiblement passés sans encombre.

La polémique est d’autant plus grande que, comme le souligne ici la BBC, ses agissements – accusations de viol, harcèlement ou violences conjugales – ont fait l’objet de neuf signalements successifs à sa hiérarchie avant octobre 2021 sans que ceux-ci n’aboutissent à des poursuites et encore moins à des sanctions. . .

David Carrick ayant plaidé coupable, il n’y aura pas de procès. Dès le 6 février, une audience se tiendra pour prononcer sa peine.

Article original publié sur BFMTV.com