Seine-Saint-Denis. Jeunes mères sans abri, elles sont accueillies avec…

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Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

Les pavillons de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) accueillent depuis début janvier 2023 des femmes sans-abri venant d’accoucher.

Un peu de repos après quelques semaines de randonnée. Dans la grande salle de repos de la section 13 de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Kandannan Mayame C. Patiente, interrogée par sa fille de quatre ans qui ne tient pas sur place . Ce lundi 16 janvier 2023, elle n’est qu’à quatre jours de la fin de sa grossesse. Elle n’est pas une patiente de l’hôpital, mais fait partie de la trentaine de familles sans-abri hébergées par l’association La Main tendue depuis le 2 janvier 2023.

Fin décembre 2022, trois bâtiments désaffectés de l’hôpital psychiatrique ont été reconvertis pour ouvrir d’ici fin juin 2023, ce que l’administration appelle des « blocs lits ». Des personnes en grande précarité, dont la prise en charge ne nécessite plus d’hospitalisation, mais qui ne peuvent être renvoyées à la rue ou à leur domicile. Sur les 133 espaces ouverts, une centaine sont dédiés aux femmes enceintes ou venant d’accoucher et à leurs familles.

Désengorger les maternités

« L’objectif est de relever les maternités, qui sont elles-mêmes en situation de crise », présente Sylvie Pottier, directrice adjointe de l’association. Ceci pourrez vous intéresser : Nez de grossesse (nez de grossesse) : voici pourquoi le nez peut…. A la maternité Delafontaine de Saint-Denis, les mères sans-abri peuvent rester en moyenne jusqu’à trois mois après la naissance du bébé. « Mais le Samu social 93 a récemment pris en charge une mère à la rue avec un bébé d’une semaine », rapporte Sylvie Pottier.

Un sort que Kandannan Mayame C. est épargné. La main sur son ventre rebondi, elle rit. « Le bébé continue de bouger », demande-t-elle avant d’ajouter modestement : « Je n’ai aucun problème de santé. Ma grossesse s’est très bien passée. » Ce n’était pas évident. Il y a quelques semaines, elle vivait avec sa fille et son mari dans les couloirs de la gare de Saint-Denis. Les hôpitaux, le jour, servaient à tromper l’ennui.

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Mi-décembre, l’activation du plan grand froid a finalement permis l’ouverture de places dans le gymnase. C’est là qu’ils ont vu l’association La main tendue, qui gère aujourd’hui des hébergements d’urgence, financés par la Direction régionale et interdépartementale de l’habitat et de l’habitat (Drihl).

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Fin des hébergements d’urgence l’hiver

En seulement trois jours, les deux pavillons sont dédiés à l’hébergement des femmes et de leurs familles. Le plus jeune bébé a neuf jours. « Cette année on sent vraiment la misère sociale. Ceci pourrez vous intéresser : Sommeil : est-ce une bonne idée de prendre de la mélatonine ?. C’est la première année que je vis quelque chose comme ça », a commenté Sylvie Pottier, du haut de ses 20 ans d’expérience et d’accompagnement. En cause, selon elle, le manque d’ouverture de places d’hiver. En 2021, le gouvernement a annoncé la fin de la gestion dite « thermomètre », qui créait chaque hiver des hébergements d’urgence, que les associations parvenaient parfois à pérenniser.

En décembre 2022, des gymnases en panne ont ouvert leurs portes lorsque le département a été frappé par une vague de froid. Pas assez pour l’association. « Ouvrir une salle de sport n’est pas un refuge », insiste-t-elle. Le 1er janvier 2023, une femme enceinte fait une fausse couche dans l’une des salles de sport ouvertes pour l’occasion. »

Elle dort sur un lit. Nous ne pouvons pas permettre aux femmes enceintes ou aux femmes avec leurs tout petits bébés de dormir sur un lit.

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Des lits superposés et pas de cuisine

L’ouverture de la structure dans le grand parc de l’Hôpital de Ville-Evrard est un soulagement. « C’était extrêmement extrême. La situation aurait pu être dramatique », a commenté le directeur de l’association. Au début, certaines familles étaient méfiantes. Ceci pourrez vous intéresser : Rossi prévient Bagnaia : « Quartararo peut gagner ». « Il y avait la peur. Les femmes avaient peur du fait qu’il y avait un lien psychiatrique. Ça peut paraître impressionnant », capte Laetitia Joao, coordinatrice des trois pavillons. Les doutes disparaissent rapidement de la tranquillité offerte par le site forestier. « Ici, je me sens bien », rapporte Kandannan Mayame C. .

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Seul bémol : la cuisine. Les repas sont assurés par l’hôpital le matin, le midi et le soir et sont pris au réfectoire selon les horaires. « Je ne sais pas préparer à manger, répète-t-elle inlassablement, j’ai hâte d’avoir ma maison où je pourrai cuisiner. Pendant sa prise en charge, l’association travaille à trouver des solutions de logement durables.

D’autres regrettent l’aménagement des chambres avec des lits superposés individuels, même pour les parents. L’aménagement des chambres est spartiate, mais l’association travaille à rendre plus agréable l’ancien bâtiment hospitalier. « Il y a une ancienne salle de télévision. On veut la meubler avec des livres et des jeux pour les enfants », projette Laetitia Joao. « Le contexte est difficile. Je ne dis pas qu’ils ont de la chance, mais ils ne sont pas sortis », relativise le réalisateur.

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Des dons insuffisants

Désormais bien installée, la main tendue doit relever un dernier défi, propre au public : trouver du lait et des couches pour bébés. « Nous cherchons à nouer des partenariats avec des associations comme MaMaMa. Nous collectons également des dons au siège, à Livry-Gargan. Mais ce n’est pas suffisant pour le moment », rapporte Sylvie Pottier.

En juin 2023, les trois pavillons fermeront leurs portes, quoi qu’il arrive. L’EPS Ville-Evrard entame une série de travaux de reconversion des bâtiments abandonnés. La direction de l’association mène déjà une course contre la montre pour s’assurer « au moins 40 places » sur un nouveau site d’ici juin. « C’est notre objectif. Sortir de la maternité, il y en a tout le temps et il y aura toujours un besoin. »

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