Après avoir déposé deux plaintes contre son ex-mari, Nadia est hébergée dans des conditions insalubres au pavillon SIAO de Longperrier depuis novembre 2021.
Auteur : Ewen Gavet
Publié le 27/22/09 à 19:00
Hébergée par le SIAO 77…
L’odeur de sa maison frappe son nez. Vivre ensemble dans une chambre d’hôtel de 15 m2 laisse des traces et des odeurs. Près de la zone commerciale de Longperrier, Nadia* et ses quatre filles sont obligées de vivre avec leurs portes ouvertes toute la journée. Dans la salle de bain, la seule fenêtre qui peut être ouverte est une petite. Lire aussi : Quel sommier solide choisir pour bien dormir ?. Cette Française, venue avec sa famille d’Algérie à Montereau, ne se doutait certainement pas que sa vie allait virer au cauchemar. Au Maghreb, Nadia vivait en F4 avec son mari violent et ses quatre filles. Enfin, les 12 juin et 17 octobre 2021, elle a déposé deux plaintes pour violences aggravées (injures, psychiques, viols conjugaux et physiques) avant de s’enfuir accompagnée de ses quatre enfants, eux aussi offensés.
… avec des cafards et des punaises de lit
Après avoir contacté l’association « La maison des femmes », Nadija héberge la version départementale du Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (SIAO 77), communément appelé « 115 ». Sans le vouloir, elle s’est retrouvée dans un hébergement d’urgence proposé par Solidarity Cottages à Longperrier. Lorsqu’elle a emménagé le 1er novembre 2021, elle dit avoir trouvé « des matelas et leurs armatures, des couvertures, un réfrigérateur, une télévision et un micro-onde. En plus de son appartement et de la résidence de ses voisins, il y a une cuisine commune. « Il n’y avait pas d’habitants avant et le logement était neuf. Nous avons préféré supprimer la cuisine au profit des chambres », explique Solidarity Cottages, membre du groupe hôtelier Cottages de France. Obligée de faire la vaisselle dans le lavabo de la salle de bain, Nadia révèle néanmoins qu’à son arrivée, elle a trouvé la douche en mauvais état.
Malgré le travail acharné de l’entreprise hôtelière, Nadia et ses deux filles ont été victimes de piqûres de punaises de lit moins d’un mois après leur arrivée et ont découvert des cafards « une à deux semaines » après leur entrée. « Je ne peux pas dormir parce que ça me gratte. Le docteur m’a forcée à sortir de la chambre. Je l’ai dit au 115, qui n’a rien fait », se plaint la maman. Sur le même sujet : boul.. En fait, Siao 77 a transmis ce premier rapport à Delta, qui l’a transmis à l’hôtelier. Selon le directeur Xiao, l’hôtel désinfecterait la chambre en décembre 2021 avant de donner aux clients « des conseils et des recommandations » pour éviter l’arrivée de nouveaux insectes. Parmi celles-ci, l’entreprise interdirait ou du moins limiterait l’ajout de mobilier apporté de l’extérieur.
« Tous les jours, les filles pleurent »Nadia
Sans forcément viser Nadia, le groupe hôtelier estime que de nombreux clients « vont chercher des choses dans des poubelles pleines de punaises de lit et de cafards. » Celle, aujourd’hui serveuse intérimaire à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, assure n’avoir acheté que » une table, des couvertures pour les couvertures et un garde-manger. Voir l’article : GP de Belgique : Revivez la course. » Employée seulement depuis la mi-août 2022, elle n’a acheté qu’un balai pour nettoyer. Afin de ne plus avoir de problèmes d’hygiène, les Maisons Solidaires souhaiteraient mettre en place des faire à Melun, avec l’association Empreintes.
Les filles de Nadia, qui sont scolarisées dans une école à Longperrier et un collège à Saint-Mard, ne peuvent pas étudier correctement : « Je ne peux pas écrire sur le lit », explique l’un des quatre enfants. Lorsqu’elle cherche une autre maison, la mère ne peut pas se permettre d’être trop loin de son travail. Le premier refuge que SOS Meaux a trouvé le 1er septembre était à Torcy. Alors qu’elle doit rester près de l’aéroport pour nourrir sa fille et faire la lessive à la laverie, elle n’a pas pu accepter la suggestion d’une assistante sociale d’arrêter de travailler « jusqu’en novembre ». Ses filles vivent aussi très mal la situation : « Elles pleurent tous les jours. »
Le groupe hôtelier, cependant, ayant constaté qu’elle souhaite loger dans le logement voisin, à L’Escale, où se trouvent une cuisine et un étage où se trouvent les lits, ne peut lui proposer. « Pour les familles de cinq personnes, le 115 n’a pas beaucoup de logements nécessaires, il n’y a pas de places. Il fait ce qu’il peut. Les couples avec leurs enfants vivent souvent dans des appartements à L’Escale. Le SIAO Seine-et-Marne précise que ces salles sont « réparties entre les différents SIAO d’Ile-de-France et ne sont donc pas toutes accessibles pour la déviation Seine-et-Marne ». »
Faire ce qu’il peut, c’est la loger « dans de meilleures conditions » au Pavillon Bbe à Ozoir-la-Ferrière (50 minutes en voiture et 1h11 en navette). 115 lui a proposé cela le 22 septembre, avant le lendemain, vers 13h40, selon l’hôtel, elle a appelé la police « pour s’opposer à elle ».
Aujourd’hui, Nadia a finalement été contrainte de se rendre à Ozoir-la-Ferrière avec ses quatre filles, encore scolarisées à Longperrier et Saint-Mard.
Qui était Nadia Mostefa ?
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Nadia Mostefa, la gendarme qui s’est immolée par le feu, a accusé sa hiérarchie de harcèlement. Le 17 mars, Nadia Mostefa s’est suicidée. Le capitaine venait de perdre la garde de son fils. En difficulté avec un ex violent, elle a demandé de l’aide à ses supérieurs, mais ils n’ont rien fait.
Pourquoi Nadia Mostefa ?
Pourquoi Nadia a-t-elle perdu la garde de son fils ? Le journal est repris par le journal local Hérault Tribune, après quoi elle s’immole par le feu sur décision de justice car elle ne supportait pas d’être séparée de son enfant. Non seulement elle était appréciée de ses collègues, mais aussi en raison de son engagement auprès des orphelins de gendarmes, note le journal.
Pourquoi Nadia Mostefa ?
Nadia Mostefa a finalement été arrêtée à la mi-décembre 2020. Puis, en janvier 2021, un psychiatre a estimé qu’elle devait bénéficier d’un arrêt de travail jusqu’au 26 mai 2021, après quoi elle serait placée en arrêt de travail de longue durée.