Le propriétaire d’un immeuble d’appartements dans l’est de Toronto, que certains militants qualifient de l’un des pires de la ville, doit comparaître lundi devant le conseil municipal pour demander six mois de plus pour effectuer une série de réparations.
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Les inspecteurs de la ville ont enregistré 84 infractions lors de leur visite de l’immeuble de 14 étages en septembre de l’année dernière à la suite de plaintes de locataires.
Ces violations comprennent des trous dans les espaces communs, des balcons délabrés et des infestations.
La propriétaire de l’immeuble au 500 Dawes Road, Carolyn Krebs (qui s’appelle également Carolyn Goodman et Marian Linton), dit qu’elle a besoin de plus de temps pour rectifier la situation.
« En raison de la maladie COVID-19, des entrepreneurs, des pénuries de produits et de la nature des locataires de l’immeuble, certains éléments peuvent prendre un certain temps à terminer. »
Mme Krebs n’a pas répondu à la demande de commentaires de CBC.
Des locataires frustrés
Le locataire Ryan Endoh dit qu’il se bat depuis des mois pour des réparations. Lire aussi : Mystères non résolus : 6 mises à jour de cas clés depuis la diffusion des épisodes.
« Je suis frustré, car pendant la pandémie les couloirs étaient sales. Sans parler des balcons en ruine. »
Selon lui, il n’y a pas assez de conteneurs pour des centaines de locataires.
Linda Hume dit qu’elle a vécu dans l’immeuble pendant 24 ans et qu’elle a maintenant des rats dans son appartement.
Des rats rampant autour des rideaux de ma chambre à 3h du matin. C’est terrible. »
Elle prétend que la direction lui a donné des pièges collants pour essayer d’attraper les rats. Mais le rat n’est pas mort [s’il s’y colle], dit-elle. C’est à nous de nous en débarrasser.
Mme Hume dit qu’elle, comme plusieurs autres locataires, ne peut pas se permettre de déménager ailleurs.
Nikithea Abbott dit que son appartement est infesté de cafards et de punaises de lit.
Photo : CBC/Mike Smee
Nikithea Abbott, mère de quatre enfants, dit que son appartement a des cafards et des punaises de lit, même si elle le nettoie bien. Il se plaint auprès des gestionnaires d’immeubles, mais rien n’est fait, dit-il.
« C’est dégoûtant, inhumain. »
Elle dit qu’elle a dû jeter le berceau à cause des punaises de lit. Son enfant doit maintenant dormir dans le parc, se lamente-t-elle.
Geordie Dent, directrice exécutive de la Fédération des associations de locataires du Grand Toronto, affirme que l’immeuble est un gros problème. C’est l’exemple d’un propriétaire qui ne respecte pas la loi et qui n’a jamais été sanctionné, dit-il.
La ville se défend, affirmant avoir pris plusieurs mesures pour assurer que la gestion de l’immeuble respecte les règlements municipaux.