« Sont-ils partout à Aurillac ?! Femmes de ménage, médecins, assistantes sociales les portent… Je m’occupe de ma tante, qui habite un appartement dans le quartier de La Montade. Elle a 93 ans. Je me suis acheté une protection costume pour rentrer chez lui.. . je vous dis. Il a fini, avec son voisin, par payer l’entreprise pour s’en occuper : 160€ à ses frais. C’est horrible que rien ne soit fait. Je ne sais plus A qui saint devrais-je me rendre. Ce cri de détresse appartient à Dominique Condamine en septembre. Cet habitant de Prunet n’était pas le seul à pouvoir exprimer sa frustration. « Les lits sont un vrai fléau. Société Farago Cantal, qui lutte contre toutes sortes de ravageurs. Jean-Édouard Tyssandier, expert en lutte contre les nuisibles et les rongeurs, a débuté dans l’entreprise en 2017. De deux interventions par semaine pour lutter contre les punaises de lit, il est passé à six aujourd’hui.
Les gens l’ont répandu partout. Par exemple, une infirmière a contaminé toute une salle de robotique sur son lieu de travail
La forte résistance de ces insectes ainsi que le réchauffement climatique ne contribuent pas à les éradiquer. « L’idéal est d’intervenir dès les premiers signes de présence, comme les petites piqûres le long de la peau, précise-t-il. Le problème, c’est que les gens attendent avant d’agir. Et l’action, pour certains, dépend des cosmétiques de grand-mère : menthe poivrée, vinaigre blanc, clous de girofle… « Inutiles », les plus « répulsifs », ces « remèdes » sont particulièrement lents à guérir.
Une invasion silencieuse
Car, en attendant, les punaises de lit vivent leur meilleure vie. « Le résident n’arrive plus à dormir dans le lit, il se dirige vers le canapé. Mais, attirées par le CO2, les punaises de lit se déplacent avec lui, puis elles se développent sous les plinthes, sous les papiers peints et envahissent enfin le salon. Quand ils arrivent, « les gens sont à bout de nerfs », qui n’arrivent pas à s’en débarrasser. « Parfois, ils décollent eux-mêmes le papier peint. Le manque de sommeil à cause des démangeaisons ajoute du stress mental. » on panique dès qu’on voit quelque chose de noir sur le mur », explique un habitant touché par le problème. « Dès qu’on sait qu’il y en a d’autres dans la cage, poursuit-il, on a lancé un appel aux HLM pour qu’ils réagissent rapidement. Cet habitant numéro 34 du village de La Montade a remarqué « des petites punaises noires en faisant un lit », avant de remarquer la piqûre. Lorsque l’équipe de Fargo est arrivée chez lui pour une deuxième série de traitements début octobre, il a dit que c’était « bien ». Il en a vu « seulement deux » en passant devant le flacon pulvérisateur. « Une bonne méthode complémentaire, rejoint Philippe Dracon. Steam tue les bugs, tout comme le froid. »
Cantal Habitat : le bailleur social a entamé un plan d’action
De son côté, Cantal Habitat, qui gère des logements locatifs sociaux, dit prendre le problème au sérieux. « C’est une préoccupation, pointe Gilles Gimenez, directeur de l’ingénierie sociale et de la qualité des services au sein des bailleurs sociaux. Nous rencontrons le groupe de travail (*) tous les mois avec la présidente de Cantal Habitat, Isabelle Lantuejoul. Nous avons mis en place un protocole qui a bien fonctionné dans la ville de Canteloube. Lire aussi : Comment gérer son budget ? Une coach partage ses conseils. Là, nous avons affaire à La Montade. Et d’ajouter que ledit protocole consiste à informer la population, puis intervenir « examen, contrôle physique et contrôle chimique « , est une société particulière. (*) Elle est composée de l’ARS, du Conseil Départemental, du CCAS d’Aurillac, d’Accent Jeunes et de la police municipale.
De nombreuses méthodes sont utilisées ensemble, selon le degré d’infection. « La réussite passe par la préparation des logements », explique Philippe Dracon, gérant de Farago Cantal. Lorsqu’il est propre et pur, nous avons plus de chances d’obtenir le bon diagnostic pour atteindre les zones infectées et mieux concentrer nos actions. C’est pourquoi, dans un premier temps, l’entreprise demande aux pensionnaires du refuge de nettoyer le sol et les lits, de déplacer les meubles… « Le produit ne marche pas avec les œufs », précise la gérante. Il est donc nécessaire de renouveler les passages lorsque les œufs sont éclos. »Chaque saison, il existe un insecticide neurotoxique différent pour la punaise de lit. « Les insectes des villes sont devenus résistants à certaines molécules. Donc on commence par un traitement efficace, puis on ajoute un pesticide qui se libère au passage. Parfois, la terre de diatomées est utilisée. Ça leur pique les articulations, ça leur fait mal quand ils marchent dessus. » Les vêtements doivent être nettoyés en les lavant à 60°C ou avec de la glace pendant trois jours à -20°C. « Des mesures comme envelopper le matelas sont inutiles : il peut vivre dix-huit mois sans nourriture. Il n’en demeure pas moins que quelques mécréants dénigrent ce traitement. C’est la situation d’une famille dont la maison était particulièrement pleine. Comme les membres étaient toujours présents, ils devaient suivre des consignes précises et surtout ne pas déplacer les meubles d’une maison à l’autre… « Malheureusement, tout le monde ne sait pas combien de temps cela peut prendre, ou, plus que cela, ils ne le font pas ». ça m’est égal », se plaignit-il. un expert. Comportement « en bordure », assure Cantal Habitat.
Les cafards sont faciles à éliminer
« Je me suis réveillée une nuit vers 3h du matin pour me verser un verre d’eau, j’ai ouvert le lave-vaisselle et il y avait une dizaine d’insectes qui rampaient autour du mur… » Florence habite au deuxième étage d’un vieil immeuble à Aurillac. À l’été 2021, l’entreprise est intervenue dans d’autres zones de l’immeuble : le problème des cafards qui avaient envahi le studio, jusque dans le lit du résident. « Je n’avais rien à ce moment-là. Rien ?! Je suis tellement en colère. C’est juste ici, tout l’immeuble a été nettoyé sauf son appartement. Donc, un an plus tard, c’est chez lui qu’ils ont continué à se répandre.
Corrèze, un immeuble de Brive infesté de cafards après l’éviction d’un locataire parti sans libérer son appartement.
Jean-Édouard Tyssandier, technicien, déclare : « Il est clair que les cafards sont un problème d’hygiène fondamental. S’ils mesurent deux à trois pouces, ils sont cependant inoffensifs pour l’homme. Contrairement aux punaises de lit, les cafards ne vous piquent pas pour se nourrir de votre sang. « Des clous, des gouttes de jus, des restes de pizza… Ils mangent ce qu’il vous reste. Ils aiment aussi le dentifrice et le savon. Les cafards prolifèrent, vivent dans les électroménagers, les conduits, traversent les étages… Généralement, quand on en voit un ramper sur un mur, c’est parce qu’en coulisses, il rampe déjà. « Il y a presque toujours une source d’abri, dans laquelle vit une personne qui s’en fout, ajoute l’expert. Là, c’est du sol au plafond. Le traitement consiste en deux passages en une période de dix jours cinq » affecte les œufs qui éclosent actuellement », explique Philippe Dracon, directeur de la société Farago. Les bombes fumigènes ne sont plus utilisées. « Aujourd’hui, on met des taches de gel toxique, qui reste trois mois, qui se bouffent c’est les cafards. Parce qu’ils sont des tricheurs, ils finissent tous par être empoisonnés. « A moins qu’il n’en reste un, quelque part, sur le toit d’une maison inoccupée…