La plagiocéphalie, déformation du crâne des nourrissons, touche 1 bébé sur 4, à partir de 2 mois. Quels conseils aux parents sur la prévention primaire et secondaire ? Quels signes avant-coureurs ? Comment gérer la plagiocéphalie établie ? Quand et vers quels professionnels s’adresser ?
Les déformations crâniennes positionnelles (PCD) sont des déformations acquises du crâne sans synostose, secondaires à des facteurs biomécaniques externes de compression ou de traction – par exemple, un appui prolongé de la tête sur un côté privilégié. Le pronostic est bon, et les conséquences sont esthétiques, sans complications sur le développement cérébral.
La HAS a publié une fiche de conseils à donner aux parents, en prévention primaire et secondaire (compatible avec le couchage à plat sur le dos strictement pour dormir, mesure clé pour prévenir la mort inopinée du nourrisson), et des recommandations pour les praticiens de la parentalité (diagnostic et prise en charge des plagiocéphalies avérées ).
Prévention des DCP
Le facteur de risque le plus important pour les déformations crâniennes positionnelles (PCD) est la limitation des capacités motrices libres et spontanées chez le nourrisson en raison d’un manque de mobilité appropriée ou de contraintes environnementales externes. Ceci pourrez vous intéresser : Taille, part, tendances et prévisions de croissance future du marché des matelas en latex naturel jusqu’en 2028.
En prévention, des mesures de positionnement sont donc préconisées, basées sur le principe du respect de la motricité libre et spontanée ; simples, mais à mettre en place rapidement et de manière constante et répétée, ils visent à réduire l’appui préférentiel d’un côté ou de l’autre et ainsi réduire la déformation.
Ces mesures (voir encadré ci-dessous) doivent être expliquées dès la période de grossesse, pendant le congé maternité et durant les premiers mois de vie, mais aussi à chaque entretien ou consultation ultérieur. Il est conseillé de renouveler ces conseils, surtout pendant les 6 premiers mois de la vie du nourrisson (lorsque son crâne est le plus malléable).
Diagnostic des DCP constituées
Les facteurs de risque doivent être recherchés dès la naissance : Lire aussi : Quels sont les avis négatifs sur le matelas Emma ?.
Une attention particulière doit être portée au développement des nourrissons : un PCD peut être un signe avant-coureur d’un trouble tonico-moteur sous-jacent.
Un examen clinique et neuromoteur complet suffit au diagnostic de DCP : regarder par-dessus la tête au sommet de la tête, examiner la position des oreilles et noter la position des pommettes permet de distinguer les formes typiques de DCP (Fig. 1) et les règle d. craniosténose (Fig. 2). L’imagerie est rarement nécessaire et n’est pas recommandée en première intention.
Trois principaux types de DCP sont décrits en regardant le contour du crâne vu du dessus : la plagiocéphalie fronto-occipitale et la plagiocéphalie occipitale qui sont des déformations asymétriques ; brachycéphalie postérieure qui est un raccourcissement antéro-postérieur du crâne (Fig. 1).
L’asymétrie crânienne en général – et la PCD en particulier – doit être recherchée dès l’examen de naissance et à chaque visite de contrôle jusqu’à 1 an, la PCD apparaît le plus souvent secondaire. S’il n’existe pas actuellement de consensus sur les classifications de gravité, la plagiocéphalie fronto-occipitale est la plus susceptible d’entraîner des conséquences fonctionnelles.
Une évaluation de la mobilité cervicale doit être effectuée pour confirmer ou infirmer la présence d’un torticolis (inclinaison latérale de l’extrémité céphalique et rotation vers le côté opposé). Il existe deux formes principales :
Stimulation sensorielle, visuelle, tactile et auditive pour tester la symétrie et l’amplitude de la rotation cervicale active (eye tracking test « bulls eye » ou mesure de contraste ou test de fierté à partir de 2 mois).
Prise en charge
Dans les PCD établis associés à un manque de mobilité cervicale, la combinaison précoce des recommandations de position et de la kinésithérapie pédiatrique est l’intervention de choix. A voir aussi : 10 choses à savoir avant de changer de matelas.
Actuellement, les données scientifiques ne nous permettent pas de recommander l’ostéopathie. Une approche ostéopathique à visée pédiatrique peut être associée à une kinésithérapie de deuxième intention dans le cadre d’une prise en charge pluriprofessionnelle.
Recommandations positionnelles
Une fois la PCD diagnostiquée, éviter d’appuyer sur la partie plate de la tête tout en favorisant la mobilité du nourrisson ; poursuivre les mesures primaires de prévention des données personnelles ou les mettre en place sans délai.
Le repositionnement doit toujours respecter les mesures visant à prévenir la mort inattendue du nourrisson.
A l’éveil, il est recommandé à l’adulte d’accompagner (y compris au sol) le nourrisson dans des positions et des explorations sensorielles actives du côté opposé à la mise à plat, lors d’interactions, lors de mobilisations douces et indolores.
Quelle place pour la kinésithérapie ?
Il doit être prescrit systématiquement en cas de manque de mobilité cervicale, en complément des conseils de repositionnement.
Une prescription type pour la rééducation neuromotrice de l’asymétrie posturale doit préciser les éléments suivants : indication médicale, organe cible, localisation, objectifs de soins. Il est donc important de noter : « Peu de séances de rééducation neuromotrice réalisées dans le cadre d’une asymétrie posturale (AMK10) », qui précise la position droite/gauche, s’il existe une déformation crânienne, un manque de mobilité cervicale, et l’objectif d’une mobilité complète de la tête et/ou du cou.
Plus le traitement est prescrit tôt (au cours du premier mois de vie), plus les chances de normalisation sont grandes.
Quand orienter vers une équipe spécialisée ?
En l’absence d’amélioration de la déformation crânienne après un traitement adapté, une orientation précoce (fin du premier semestre) vers un centre de compétences ou centre de référence des malformations craniofaciales est recommandée. Ces centres intègrent des neurochirurgiens, des chirurgiens maxillo-faciaux ou des chirurgiens plasticiens pédiatriques.
L’indication d’une orthèse crânienne est exceptionnelle et ne peut être demandée que par ces équipes, seules capables d’apprécier la balance bénéfice-risque pour l’enfant.
Mesures pour prévenir les déformations crâniennes positionnelles
Quand le nourrisson dort
Le nourrisson doit toujours être allongé sur le dos dans un lit adapté, sur un matelas ferme, sans oreiller ni oreiller ni jouets, dans un sac de couchage de taille adaptée.
Bannissez les réductions de lit, les appuis-tête et les cales pour bébé qui non seulement empêchent bébé de bouger librement, mais augmentent également le risque de décès inattendu du nourrisson.
Laissez bébé voir dans toutes les directions : pour cela, évitez les tours de lit, portiques ou mobiles fixes (changez souvent de mobile, d’un côté, puis de l’autre, mais toujours dans son champ de vision).
Alternez régulièrement la position du bébé contre la tête ou le pied du lit, pour favoriser la rotation spontanée de la tête d’un côté à l’autre. Tourner doucement la tête sans forcer le côté opposé.
Quand le nourrisson est éveillé
Variez les positions et encouragez les rotations spontanées de la tête du nourrisson grâce à des invites sensorielles (tactiles, visuelles, auditives) en fonction de l’âge :
Favoriser le portage du nourrisson dans les bras ou en écharpe, en respectant le dégagement permanent des voies respiratoires, le roulis pelvien et la variation de posture.
Limitez le temps passé dans les équipements de puériculture (transat, relax bébé, lit parapluie…) et réservez les coques de siège pour le transport en voiture.
Changez de bras à chaque biberon ou tétée : le bébé tournera la tête pour attirer votre regard.
Favoriser de bons moments d’interaction entre adultes et nourrissons : jouer avec le bébé, faire des gestes et parler ; profiter de chaque changement pour éveiller sa curiosité et l’inciter à tourner la tête d’un côté à l’autre, etc.
Une fiche à destination des parents a été créée par la HAS, téléchargeable sur ce lien.
Comment remodeler la tête de bébé ?
Comment éviter la tête plate chez votre bébé ?
- Si vous donnez le biberon à votre bébé, alternez le bras que vous utilisez pour soutenir votre tête pendant la tétée. …
- Placez votre bébé sur votre ventre tous les jours. …
- Limitez le temps que le bébé passe avec sa tête appuyée sur une surface dure, comme le sol ou sur une balançoire.
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Pourquoi mettre un casque sur la tête d’un bébé ?
Un casque correcteur peut aider à traiter la plagiocéphalie de votre bébé. Le casque est conçu pour corriger la forme du crâne de l’enfant au fil du temps. Votre enfant devra probablement porter le casque pendant 4 à 6 mois.
Quels sont les risques de plagiocéphalie ? L’effet le plus évident sera esthétique, et entraînera des troubles mentaux et des difficultés sociales. Les déformations positionnelles peuvent également entraîner : un développement moteur retardé (3), des troubles de l’équilibre et une musculature asymétrique (4)
Comment arrondir la tête du bébé ? Amusez-vous allongé sur le dos en allongeant votre bébé « ventre contre ventre » avec vous. Gardez toujours vos mains dessus pour éviter qu’il ne tombe. Portez l’enfant dans un porte-bébé souple sur le ventre, car cela peut réduire le risque de développer une tête plate.
Qui prescrit un casque de plagiocéphalie ? Où consulter pour une plagiocéphalie En cas de suspicion de malformation, le premier réflexe est d’obtenir un diagnostic médical auprès d’un pédiatre ou d’un médecin généraliste. Ce dernier vous oriente ensuite vers une équipe de rééducation (kinésithérapeutes, ostéopathes…).
Quand mettre un casque à un bébé ?
Le casque est généralement prescrit entre 5 et 10 mois, car c’est l’âge où l’enfant a une force musculaire suffisante pour supporter le poids de l’orthèse crânienne. De plus, durant cette période, le crâne connaît une croissance importante et est donc plus susceptible de se remodeler.
Quand dois-je mettre des écouteurs antibruit sur mon bébé ? Les écouteurs antibruit Ems BABY sont spécialement conçus pour les bébés et sont totalement sûrs pour les nouveau-nés grâce à leur conception unique de bandeau. Ils sont recommandés pour les enfants de 0 à 18 mois.
Quel âge a le casque bébé ? Idéalement, le bébé devrait porter le casque entre 5 et 7 mois, lorsqu’il est capable de s’asseoir et que sa tête grossit rapidement.
Comment doit être le crâne d’un bébé ?
Les os du crâne des bébés sont flexibles et malléables. Cela est dû au fait que la tête traverse le canal de naissance relativement étroit lors de la naissance. Mais aussi parce qu’il grandit énormément au cours de la première année de vie.