Denis Cogneau
Professeur à l’École d’économie de Paris, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
L’économiste Denis Cogneau vient de publier Un empire pas cher. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècles (Seuil, 2023), résultat de quinze années d’investigation statistique et économique de la colonisation française. Un livre d’histoire économique captivant et limpide sur une période dont nous vivons encore aujourd’hui les répercussions.
Outre la quantité d’informations proposées, l’intérêt de l’ouvrage réside dans le fait qu’il remet totalement en question le célèbre ouvrage de Jacques Marseille, paru il y a près de quarante ans dans Colonial Empire et capitalism français. Histoire d’un divorce (Albin Michel, 1984). Alors que Jacques Marseille décrit la charge financière que les colonies ont imposée à la France en expulsant les capitalistes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Denis Cogneau montre qu’ils se sont accrochés jusqu’au bout pour maintenir leur présence coloniale. l’empire s’est avéré bon marché pour la France.
L’esprit colonialiste de la Troisième République fait l’objet d’un consensus entre droite et gauche : quels ont été les arguments présentés ?
Denis Cogneau : Il faut comprendre qu’on assiste à un retournement. La pensée politique libérale, alors dominante, garde les traces de la critique du premier empire colonial français, marchand et négrier, dont la plupart des territoires ont été perdus après la guerre de Sept Ans (1756-1763) et la période napoléonienne. Puis, avec le développement de la révolution industrielle, l’idée de la supériorité de la civilisation européenne s’est imposée et les peuples étaient convaincus qu’il était possible et légitime de coloniser « libéralement », sans tomber dans les mauvaises pratiques du passé.
D.C. : La gauche à l’époque c’était les socialistes radicaux, des individus comme Clemenceau ! Il est certainement le plus anticolonialiste, mais il ne sera pas suivi par le reste de son parti, qui fournira autant d’administrateurs coloniaux que les autres partis. Avant de devenir socialiste, Jean Jaurès était alors au centre, il était proche de Jules Ferry et de ses ambitions impériales. Il y a aussi un lobby colonial actif, soutenu par des marchands marseillais, bordelais, etc., qui pensent pouvoir en profiter. Tout cela soutient le mouvement.
Comment les économistes sont-ils entrés dans ce débat ?
D. C. : A ce sujet, le libéral Paul Leroy-Beaulieu est le principal économiste du moment. Il est l’auteur de Colonização entre os Povos Modernos, qui représente le manifeste économique de la colonisation. Le premier argument, essentiellement politique, peut se résumer ainsi : si vous ne construisez pas un empire, les autres grandes puissances, notamment l’Angleterre, le feront, et la France sera dépassée. Aussi, personne ne sait vraiment si ce sera une grande source de profit, les régions sont pauvres, isolées du commerce mondial, mais cela fournira quand même des débouchés pour la fabrication et permettra l’importation de matières premières bon marché. Saint-simonien Michel Chevalier, beau-père de Leroy-Beaulieu, qui l’a précédé au Collège de France, rêvait d’un monde ouvert unissant l’Europe, l’Afrique et l’Orient, reliés par les chemins de fer français.
« Pour les libéraux, la violence de la conquête est un mauvais moment à passer avant que les indigènes comprennent les bienfaits de la présence française »
Des économistes comme Léon Walras ou Clément Juglar ne sont pas particulièrement favorables au projet colonial, mais ils ne s’y opposent pas non plus ouvertement. L’opposant le plus farouche est Auguste Comte, il considère la colonisation inacceptable. Cette opposition se retrouve aussi chez l’économiste pacifiste Frédéric Passy. Pour Tocqueville, plus la France retrouvera son honneur et sa fierté, plus sa démocratie sera préservée. Pour tous les libéraux, la violence de la conquête était un mauvais moment à passer avant que les indigènes ne comprennent les bienfaits de la présence française.
La fin du XIXe siècle jusqu’en 1914 correspond à ce qu’on appelle la première mondialisation : l’empire colonial a-t-il joué un rôle important pour la France ?
D. C. : Peu avant la Première Guerre mondiale, la France était à l’apogée de sa puissance économique, elle a su se tailler un vaste empire colonial, comparable en superficie à celui de son rival anglais. L’empire joue cependant un rôle modeste : les capitaux investis dans les colonies ne représentent que 10 % des actifs investis à l’étranger (c’est 15 % pour les Britanniques) et 2 à 3 % de la richesse mobilière (hors terres). ) totale en 1914.
Pour les corporations, n’y avait-il donc pas une course à l’empire comme source de profit ?
D.C. : Certains auteurs expliquent la volonté impériale par le nationalisme de l’époque et par la recherche du pouvoir, d’autres insistent sur l’avidité des capitalistes en quête de profits. Hormis le fait que les deux motivations peuvent être complémentaires, ma lecture est que les entrepreneurs français n’avaient aucune raison de ne pas essayer.
Comme l’État garantit le contrôle policier et fait les investissements nécessaires dans les infrastructures, le coût pour le secteur privé n’est pas très élevé. Dans les colonies africaines, les deux tiers des capitaux investis sont publics et un tiers est privé, la ligne trans-indochinoise qui traverse le Vietnam est publique… .
Pourtant, des fortunes se sont faites dans la colonisation ?
D.C. : Oui, mais il y avait aussi de gros défauts ! Les marchands marseillais rêvaient de faire de l’Algérie le nouveau Saint-Domingue (Haïti) en y cultivant du sucre ou du coton. Au final, le pays exportera du blé et du vin, pas des produits exotiques. Il y a ceux qui misent beaucoup sur l’hévéa, dont l’usage est en hausse, mais la récolte de l’hévéa est très laborieuse et, en Afrique équatoriale, elle échouera faute de mains, avec d’énormes scandales humanitaires liés au travail forcé.
Au contraire, il fonctionnera en Indochine, Michelin y a des plantations, Edmond Giscard d’Estaing, le père du futur président, est très présent dans les conseils d’administration de plusieurs entreprises coloniales. Autre belle réussite, les huiles d’arachide Lesieur du Sénégal : grâce à la coopération avec la confrérie mouride, les arachides sont exportées puis raffinées à Dunkerque. Le vin fonctionnera très bien en Algérie, non sans conflit avec les productions du sud de la France, mais le vin du Languedoc coupé avec celui d’Algérie sera la boisson des barbudos de 1914. Ils fument aussi des cigarettes Bastos, qui proviennent d’un entreprise de taille moyenne, créée par un colon espagnol vivant en Algérie.
Et pendant l’entre-deux-guerres ?
D.C. : Entre la répudiation des emprunts russes et la crise des années 1930, la valeur des actifs s’effondre, l’empire colonial sert alors de coussin de sécurité. Les économies se ferment, et pour la France cela signifie se replier sur sa patrie et ses colonies. Le commerce avec l’empire représente alors près du tiers du commerce extérieur français, et les biens coloniaux finissent par représenter environ 10 % de la richesse mobilière.
Si l’on aborde le bilan de la colonisation sur un plan strictement financier, les dépenses publiques ont-elles coûté cher à la France ?
D. C. : Entre 1830 et la Seconde Guerre mondiale, ce que le contribuable français versait aux dépenses de l’État français dans l’empire correspondait à 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle. C’est très peu pour un empire qui fait 20 fois la taille de la France et dans cette « petite » région se situent 80 % des dépenses militaires. Cela change après la Seconde Guerre mondiale, où la moyenne annuelle grimpe à 3 % du PIB entre 1945 et 1962. Mais encore une fois, il y a 0,5 point de pourcentage de dépenses civiles et 2,5 points de dépenses militaires. , entre la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie, qui coûtent très cher. L’empire a commencé à exiger beaucoup d’argent lorsque la France a voulu garder ses colonies à tout prix.
« Entre 1830 et la Seconde Guerre mondiale, ce que le contribuable français débourse aux dépenses de l’Etat français dans l’empire correspond à 0,5% du PIB en moyenne annuelle »
On ne peut pas dire que l’argent ait coulé de la France vers l’empire aux dépens de la mère patrie, la France s’est offerte un empire bon marché. De nombreux impôts étaient prélevés localement pour faire fonctionner l’État colonial : dans les années 1920, les recettes fiscales représentaient environ 10 % du PIB des colonies, passant à près de 20 % dans les années 1950 dans des pays indépendants équivalents comme la Bolivie ou la Thaïlande. L’État coercitif et la peur de la police encouragent les gens à payer leurs impôts. Il fallait avoir la carte justifiant le paiement de la taxe pour pouvoir travailler, se déplacer.
La France a-t-elle contribué au développement des infrastructures économiques et sociales locales ?
D. C. : Pour l’essentiel, la métropole a construit des routes, des voies ferrées et des ports, infrastructures nécessaires à l’exportation. Il n’a pas cherché à développer le marché intérieur. Il y a aussi un côté pharaonique dans les conceptions développées par les ingénieurs français. Mais sans commune mesure avec tout ce qui a été fabriqué en France : pour paraphraser un vieux slogan, la Corrèze a toujours précédé le Zambèze !
Au début du XXe siècle, la Creuse ou la Corse n’était pas plus électrifiée que l’Algérie, mais au milieu des années 1950 elle l’était beaucoup plus. La France a également investi dans les villes coloniales, où les colons vivaient, disposaient de l’eau, de l’électricité, de l’éclairage public, etc. Alors que l’irrigation et les routes rurales sont délaissées, mais pas tant en Creuse ou en Corse, sans parler du Finistère, ou de la Corrèze justement !
Comment sont les entreprises dans l’après-guerre ?
DC : Le patronat français n’a pas fui en masse. Il croit pouvoir rester longtemps, même si les colonies prennent leur autonomie. Leur seule crainte est de voir les droits sociaux progresser trop vite. Il n’envisage pas de nationalisations en Algérie et ailleurs. On voit des retours de capitaux très importants peu avant l’indépendance, et aussi peu après, ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils retournent en France, on sait qu’une partie a fini en Suisse…
Quel héritage économique la colonisation française a-t-elle laissé ?
D.C. : En Indochine, la rupture est forte, les dirigeants s’orientent vers un modèle de socialisme réel et réellement appliqué ! En Algérie, tout le monde est surpris par le départ massif et rapide des Pieds-noirs, en Tunisie et au Maroc les colons français et les juifs indigènes partent un peu plus lentement. En Afrique subsaharienne, les quelques colons ont tendance à rester, et le gouvernement, notamment par l’intermédiaire de Jacques Foccart, conseiller de De Gaulle, organise une transition qui protège les intérêts français. Aujourd’hui, si la « Françafrique » n’a pas disparu, le poids de la France a fortement diminué dans le commerce, l’investissement et même l’aide au développement.
Pourquoi la France a vendu le Canada ?
Si l’on se place du côté des pays colonisés, le patrimoine principal se trouve du côté des structures de l’Etat. Ils maintenaient un État fiscalement coercitif, autoritaire et inégalitaire, dualiste dans le sens où une petite élite publique bien rémunérée se glissait facilement dans le costume d’administrateurs français. Ceci pourrez vous intéresser : Hausse des prix du carburant, de l’essence… les transferts sont de plus en plus gros et de plus en plus chers. Des personnalités anticoloniales telles que René Dumont, Frantz Fanon et Samir Amin ont dénoncé ce que ce dernier qualifierait de « socialisme petit-bourgeois ».
Il n’y a jamais eu de convergence entre les pays de l’empire et la métropole. Si l’on revient à notre point de départ, la supposée mission civilisatrice de la France, on pourrait s’attendre à ce qu’il en résulte des rapprochements en termes de bien-être matériel, d’éducation, de santé, etc. Ce n’était pas le cas. Il y a eu quelques progrès, mais peu par rapport à la métropole ou à d’autres pays indépendants, il n’y avait pas de « bonus » attaché à l’appartenance à l’empire. Les résultats de la « mission civilisatrice » s’avèrent très mauvais.
Pourquoi la France se désintéresse-t-elle de la Nouvelle-France ? L’espoir de trouver une route vers l’Inde est constamment revendiqué (voir Passage du Nord-Ouest). En 1534, le roi demande à Jacques Cartier de « découvrir certaines îles et certains pays : on pense qu’il doit y avoir beaucoup d’or et d’autres richesses ».
Quand la France perd le Canada ?
Pourquoi le Québec n’est-il plus français? C’est au XVIIe siècle que les Français commencent à s’établir au Canada et sous Louis XIV l’émigration s’intensifie. Voir l’article : Examen du matelas pneumatique ultraléger Sea to Summit. En 1663, pendant la guerre de Sept Ans, Québec tombe aux mains des Britanniques et, après le traité de Paris, ces derniers héritent de toutes les possessions françaises sur le continent américain.
Pourquoi la France a-t-elle perdu l’Amérique ? En 1763, le traité de Paris permet certes à la France de conserver la Guadeloupe et la Martinique (perdues pendant la guerre), mais elle perd sa souveraineté sur toute l’Amérique du Nord, à l’exception du petit archipel de Saint-Pierre et Miquelon. .
Quelles activités économiques font la richesse des colonies françaises ?
Le traité de Paris. En ce matin du 10 février, le duc de Choiseul a vu le duc de Bedford signer le célèbre traité par lequel la France cédait le Canada et plusieurs autres possessions à travers le monde à la Grande-Bretagne. Voir l’article : Bourse : qu’est-ce que les acheteurs ont dans leur pantalon ?.
Quand la France perd-elle le Canada ? Le 10 février 1763, par le traité de Paris, la France met fin à la guerre de Sept Ans avec l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal.
Le commerce du sucre représente pour la France environ la moitié du commerce extérieur français. Dans les années 1730-1740, les colonies françaises deviennent les principaux producteurs de sucre des îles. Saint-Domingue a exporté 10 000 tonnes de sucre vers la France, 77 000 tonnes en 1767 (Meyer 1989, p. 145).
Quelles sont les motivations économiques de la colonisation ? Motivations économiques Les pays industrialisés recherchent de nouveaux gisements de minerais et de métaux précieux. Les climats des colonies permettent également la culture d’espèces végétales spécifiques, comme l’hévéa, qui produit du caoutchouc naturel.
Quels sont les principaux produits échangés entre les colonies et les métropoles ?
Comment la France exploite-t-elle les colonies ? Deux modes de gouvernement des colonies s’offrent à l’État français : l’assimilation ou l’association. D’une part, sous l’assimilation, l’administration parisienne dicte les lois qui seront directement appliquées dans les colonies.
Quel est l’intérêt économique des colonies ? La colonisation est avant tout économique. Les colonies sont une source de matières premières utilisées dans l’industrie française. Ce sont aussi des marchés pour la vente de produits français. Enfin, vos terres peuvent être cultivées.
Produits coloniaux/tropicaux : produits agricoles des colonies comme le café, le tabac, le sucre, le cacao, le coton, l’indigo, le thé… La traite négrière : la traite négrière d’origine africaine. Elle se fait par l’Atlantique vers l’Amérique ou par le Sahara vers les Etats arabes.
Quelle est la part de l’empire colonial dans le commerce français ?
Que sont les produits coloniaux ? Qui appartient aux pays tropicaux : Produits coloniaux.
Quelles sont les marchandises échangées par un navire européen effectuant le commerce triangulaire ? Ils allaient chercher des esclaves noirs dans leur pays d’origine en Afrique, puis les revendaient en Amérique contre des produits tropicaux comme le sucre, le café, le cacao et le coton. Ces produits étaient ensuite ramenés en Europe.
De plus, en 1913, la France ne vendait que 13 % de ses exportations dans son empire colonial et n’y trouvait que 9,4 % de ses importations, lieu du fait colonial dans l’impérialisme français avant 1914.
C’est quoi le commerce colonial ?
Que sont les produits coloniaux ? Les principaux produits d’origine exotique que nous importons en France sont : Oléagineux et Oléagineux, Soie, Bois, Café, Caoutchouc, Fruits, Jute, Maïs, Riz, Cacao, Sucres Coloniaux, Tabac, Épices et Herbes, Thé.
Quelle est la place de l’empire colonial français ? Cet Empire colonial était présent sur tous les continents, à son apogée, de 1919 à 1939, il s’étendait sur 12 898 000 km2. En incluant la métropole française, les terres sous souveraineté française ont atteint de 1920 à 1939 plus de 13 000 000 km2, soit environ 8,7 % des terres émergées.
Quelles sont les caractéristiques de l’Empire colonial français ?
Ce commerce vise toujours à enrichir la métropole. En effet, dans le commerce triangulaire, la métropole utilise ses colonies pour s’enrichir par l’échange de matières premières, de manufactures et d’esclaves.
Comment fonctionne le système colonial ? Le système colonial repose sur une triple domination : politique, économique et culturelle. Cette hégémonie a nourri le sentiment de supériorité des Européens qui ont dominé le monde entre 1850 et 1939.
Comment la France a perdu ses colonies ?
Elle est composée principalement de possessions de la Nouvelle-France, des Antilles, de l’Inde, ainsi que de postes de traite et d’îles éparses. Le premier espace colonial français est l’espace colonial issu des conquêtes monarchiques.
Que sont les empires coloniaux ? Jusqu’au XIXe siècle, l’Espagne et le Portugal possédaient les plus grands empires coloniaux. D’autres puissances européennes partent ensuite à la conquête : la France et le Royaume-Uni détrônent peu à peu l’Espagne et le Portugal, après l’indépendance des pays d’Amérique du Sud.
D’une manière générale, on peut distinguer deux grandes périodes dont le pivot est la guerre de Sept Ans, puis la Révolution et l’ère napoléonienne, épisodes au cours desquels la France a perdu la quasi-totalité de sa première entreprise coloniale.
Comment la France Cesse-t-elle d’être une puissance coloniale de 1945 à 1962 ?
Quel est le dernier pays colonisé par la France ?
Quelle guerre a causé la perte des colonies françaises en Amérique ? La forte hostilité entre la France et l’Angleterre, qui naît au début du XVIIIe siècle, est largement alimentée par le cuisant échec français pendant la guerre de Sept Ans et par les dispositions du traité de Paris de 1763, dont la principale conséquence est la perte de nombreuses colonies, dont la Nouvelle-France.
Quel est le premier pays à être colonisé ?
Placée sous l’influence des États-Unis dans le contexte de la guerre froide, la France remédie au déclin de sa puissance par sa contribution à la construction européenne et, à partir de 1962, par la mise en œuvre d’une politique d’indépendance nationale.
Quelles conditions ont rendu possible la décolonisation après 1945 ? Les causes de la décolonisation : · La guerre a renforcé les revendications des peuples colonisés à l’indépendance nationale. Les défaites occidentales contre l’Axe ont prouvé que les métropoles ne sont pas invincibles.
Alors rappelez-vous que le premier pays africain à être colonisé était l’Angola et le colonisateur était le Portugal. Les Portugais sont arrivés en Angola en 1482 guidés par le navigateur Diogo Cão.