Jean Rottner, Julien Boutter, Cascadeur : et vous, comment dormez-vous ?

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Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

Venant d’horizons différents, les témoins de « La Semaine » vous racontent leurs nuits qui ne sont pas les mêmes. Des fiducies d’oreillers, où l’on ne dort pas toujours comme un (beau) bébé de deux ans.

« Je me couche, je dors »

Jean Rottner nourrit un mode de vie sain, y compris le sommeil. Photo de Pascal Bodez / Région Grand Est

Ancien médecin urgentiste, président de la région Grand Est, Jean Rottner a toujours eu une activité exigeante, mais cela ne l’a jamais empêché de bien dormir. Ceci pourrez vous intéresser : Le Toulousain Bernard Werber est nerveux « comme un père qui vient d’accoucher » pour son 32e livre. Le repos est nécessaire à son équilibre.

Il ne dort pas, il sait ce que c’est. Ancien urgentiste, Jean Rottner a appris sans dormir. Mais il admet qu’il a besoin d’une certaine « régularité » pour rester dans les parages. La politique n’est pas facile, mais elle le laisse rarement dormir. Même après une journée compliquée, des discussions tendues ou avant un rendez-vous important, le président de la région Grand Est sait démêler les choses, revenir à l’essentiel. « Avant une journée importante, il est important d’avoir une bonne nuit de sommeil, de ne pas trop manger la veille, de préférer un bon livre à la télévision, de fermer ses dossiers un peu plus tôt que d’habitude », explique Jean Rottner. « C’est un mode de vie incontournable », poursuit-il. Personne qui profiterait de la nuit pour se plonger dans ses dossiers. « Je ne fais pas partie de ceux qui travaillent la nuit. Pas un pour le dîner. « J’ai besoin de paix. C’est le moment où je travaille », explique Jean Rottner. Pas de problème pour s’endormir, « je vais me coucher, je dors », pas de problème pour un bon sommeil. Jean Rottner ne joue pas et n’a jamais connu une nuit où le cerveau ne s’arrête pas. Il doit dormir « sinon je suis vraiment dérangé ». Ces moments sont aussi nécessaires pour résoudre des problèmes. « La nuit apporte des conseils, c’est vrai. Je me dis souvent que je devrais mettre un stylo et une feuille de papier à côté du lit. Parfois, je trouve une solution pendant la nuit, mais je l’oublie au réveil. Parfois ça revient plus tard. »

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« J’ai appris à faire des microsiestes »

Julien Boutter (48 ans) n’a jamais eu de problème de sommeil. Voir l’article : Voici 8 signes de manque de sommeil. Photo par DR

L’ancien numéro 46 mondial, Julien Boutter de Messi, actuel directeur de l’Open de Moselle, évoque l’importance du sommeil au cours de sa carrière de tennis sur le circuit professionnel.

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« La question du sommeil s’est imposée à moi par nécessité. En tant qu’étudiant, j’étais un dormeur / lève-tôt jusqu’à l’âge de 21 ans. Je me suis couché vers minuit, le lendemain j’étais debout jusqu’à 6 heures du matin. Avoir toujours un sommeil paisible. Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup dormir… Et puis du jour au lendemain, quand j’ai débuté sur les pistes professionnelles, j’ai découvert les cycles d’un enfant qui grandit, avec des nuits de dix heures. Car dans le sport on se rend vite compte que le temps de travail et le temps de repos ont la même importance.

J’ai aussi commencé à intégrer les siestes dans ma vie quotidienne. Et même des microsiestes de 10-15 minutes. Je les ai fait avec un stylo à la main; Je me suis installé confortablement, je me suis endormi et quand le stylo est tombé par terre, il m’a réveillé. bénéfique.

Au tennis, on parcourt le monde, donc il y a aussi la question du décalage horaire. J’ai de la chance : je peux m’endormir côté passager sur le trajet Metz-Nancy. Idem dans l’avion. A tel point que je n’ai jamais eu de problème : même en arrivant sur le chantier à une heure impossible, je ne l’ai pas raté. Au début de la saison en Australie, je me suis organisé avant le voyage en gravant progressivement deux à trois heures de mon cycle normal. Cela a fait gagner du temps.

Même avant un gros match, j’ai toujours bien dormi. C’est comme avant un examen : il y a certes de l’angoisse, mais si tu es en place et que tu as essayé de faire le mieux possible, tu es serein. Sans compter qu’au fur et à mesure que l’on progresse dans le tournoi, l’enchaînement des matchs entraîne une fatigue physique. Je me souviens encore d’une nuit où j’ai très, très mal dormi. C’était à Roland-Garros en 2001. Je venais de battre [l’Espagnol Alberto] Costa [qui a également gagné à Paris l’année suivante] en cinq sets… J’ai fait de mauvais rêves, comme perdre mes dents. Le lendemain, je joue contre Agassi [qui l’a battu en trois sets]. Et je me retrouve avec une entorse déchirante… »

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« J’aime vraiment la nuit »

Cascadeur parlait parfois de nuit et de sommeil dans ses chansons. Sur le même sujet : Réponse d’expert : mon bébé a besoin de toucher mes mains pour s’endormir, comment m’en sortir ?. Photo de Thomas Guérigen

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Il y trouva longtemps l’inspiration, mais la vie de famille obligea Cascadeur à se coucher plus tôt et à renoncer aux promenades nocturnes. Pour lui et son équilibre, le sommeil est un besoin parfois difficile à satisfaire.

Il s’écoule parfois plusieurs heures entre le besoin et le désir. J’ai besoin de dormir, mais je ne veux pas me coucher : ce dilemme résume bien le rapport de Cascadeur au sommeil. Lui qui avait longtemps été un oiseau de nuit, ne s’endormait qu’à 3 ou 4 heures du matin. « J’aime beaucoup la nuit. Tout est suspendu. On n’interrompt pas ce qu’on fait, il y a une forme de continuité. Et puis sa vie a changé, les enfants sont arrivés, et avec eux la nécessité de remplir les obligations quotidiennes. « Malgré tout, je n’aime pas aller au lit, je pousse toujours l’instant et je ne suis jamais au lit avant minuit. »

Cependant, il sait que sans son quota d’heures, ses journées peuvent vite devenir très compliquées. Il faut donc s’habituer à l’idée d’éteindre les lumières. Pour éviter la tentation, il a cessé de composer ou de jouer de la musique après 22 heures. « Sinon, ça m’emmène trop loin. Le soir, le temps passe vite et puis si je travaille le soir, je suis obsédé par ce que je fais et ça complique mes nuits. Car pour lui, les réveils nocturnes s’accompagnent de grandes étapes de questionnement, d’interrogation. Après les concerts, par exemple, il tarde à dormir car le cerveau cuit. Trouve-t-il l’inspiration pendant son sommeil ? « Je ne pense pas, je ne sais pas. Parfois, je m’assois au piano, je joue et je me demande comment c’est arrivé. Je suis assez calme quand je travaille. Quand je prends un instrument, c’est parce que les choses arrivent sans identifier leur source. Des rêves peut-être… Quand je pense à quelque chose la nuit, j’oublie quand je me suis réveillé. Tout est assez mystérieux. »

Il n’y a pas de musique le soir, mais il faut lire quelques pages d’un livre, regarder son téléphone, écouter des podcasts pour se transporter dans ce moment de rêverie, qu’il traduisait parfois dans ses chansons. « Par exemple, les interruptions de sommeil qui se produisent lorsque le bruit, en été, traverse la nuit. C’est une idée musicale. »

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