A Bakou, assure Verstappen, Mercedes brille tandis que Ferrari chute et que le porpoing commence à devenir un sérieux problème. Motors Inside livre ses Tops/Flops du Grand Prix d’Azerbaïdjan.
Ecrit par Cyprien JuilhardLe 13/06 à 14:13
Top 3 :
Verstappen, le saut dans le championnat Lire aussi : Le meilleur matelas à mémoire de forme : avis d’expert 2021.
Pour ceux qui en doutaient, Max Verstappen a montré ce qui faisait de lui un grand champion. Une fois de plus dominé par Sergio Perez lors des essais libres et des qualifications, le Néerlandais a répondu de la meilleure des manières en piste. Parti troisième, il lui a fallu 14 tours pour doubler Sergio Perez et prendre la tête grâce à une excellente gestion des pneumatiques (Leclerc s’était déjà arrêté avant).
Prochain ? Un coureur solitaire de près de 40 tours pour remporter sa cinquième course de la saison, son premier succès à Bakou. Surtout, grâce à l’abandon des deux Ferrari, il a retrouvé un matelas confortable sur ses poursuivants avec 21 points d’avance sur Perez et 34 sur Leclerc. La voie royale vers un second titre.
Mercedes, un podium et des gros points
Huitième course, huitième top 5 : « Mister Consistency » (Mr. Regularity), George Russell, n’a jamais aussi bien porté son surnom. Le jeune Britannique a eu un autre week-end parfait. Parti cinquième sur la grille, il a réalisé une course très propre et calme pour décrocher son troisième podium de la saison grâce aux abandons des deux Ferrari. Tout cela sans jamais s’être inquiété. Il est désormais quatrième au classement, à seulement 17 points de Leclerc.
Pour Hamilton, dimanche a été un peu mouvementé. Un peu moins qualifié que son coéquipier (7e), le septuple champion du monde a dû se frayer un chemin dans le peloton. Au prix d’un premier ravitaillement assez long, il termine 11. Mais grâce à de bons dépassements d’Ocon, Tsunoda et Gasly et à un très bon rythme, Hamilton réussit une excellente quatrième place derrière son coéquipier. Il repart avec le chauffeur honoraire du jour en prime.
Gasly et Vettel en feu comme l’an dernier
Sebastian Vettel et Pierre Gasly semblent apprécier le tracé de Bakou. Respectivement deuxième et troisième l’an dernier, les deux pilotes ont réalisé une excellente course. Sebastian Vettel a réussi à amener son Aston Martin en Q3 pour la troisième fois cette saison. Parti de la 9e place, l’Allemand a été solide d’un bout à l’autre du Grand Prix pour décrocher une belle sixième place avec de bons dépassements. Seul bémol : une erreur au virage 3 en tentant de doubler Ocon qui lui a fait perdre deux places en début de course.
Vettel a terminé derrière Pierre Gasly, surprenant cinquième. Le Français avait réalisé une belle qualification, la meilleure de la saison, en partant sixième. Grâce aux abandons des deux Ferrari et à un excellent rythme de course, Normand a longtemps conservé la quatrième place. Mais sa stratégie conservatrice à guichet unique l’a emporté en fin de course. Avec des pneus beaucoup plus frais, Lewis Hamilton l’a laissé tomber, mais comme le lui a dit son ingénieur à la radio, une cinquième place est déjà un excellent résultat pour lui et Alpha Tauri.
Flop 3 :
Ferrari, fiabilité altérée A voir aussi : Le meilleur matelas (comparatif) : quel modèle domine le marché ?.
Comment Charles Leclerc est-il passé d’une avance de 19 points sur Max Verstappen en arrivant à Barcelone à un déficit de 34 points à partir de Bakou trois courses plus tard ? Le manque de fiabilité du moteur Ferrari est l’une des réponses. Comme à Barcelone, où la victoire était entre ses mains, Leclerc a dû abandonner à cause d’une panne de son bloc moteur.
Un coup dur pour le championnat pilotes, mais aussi pour le championnat constructeurs, puisque Carlos Sainz n’a pas non plus vu le drapeau à damier à cause d’un problème hydraulique. Un point zéro d’autant plus inquiétant que les équipes clientes des moteurs Ferrari ont également été malchanceuses ce dimanche. La Haas de Kévin Magnussen et l’Alfa Romeo de Guanyu Zhou ont également connu des problèmes mécaniques et n’ont pas terminé la course.
Quatre abandons de quatre places à moteur Ferrari : l’usine de Maranello a fort à faire pour identifier et résoudre le problème au plus vite, avant que le titre ne soit définitivement hors de portée.
Le Porpoi, un problème qu’il faudra régler rapidement Le Porpoi commence à devenir un problème plus qu’urgent pour certaines écuries. Mercedes, en particulier, a été la principale équipe à en souffrir ce week-end au point que Lewis Hamilton a eu d’atroces douleurs au dos à cause des rebonds incessants de sa monoplace.
Les Ferrari ont également été très sujettes aux attaques, comme la plupart des équipes. George Russell a appelé à des changements alors que pour lui « ce n’est qu’une question de temps avant qu’on assiste à un gros accident. La piste montréalaise de ce week-end avec ses longues lignes droites devrait encore une fois être le théâtre d’une course pleine de rebondissements, dans tous les sens du terme.
Latifi – Schumacher, même combat ?
Les week-ends se succèdent et se ressemblent pour Nicholas Latifi et Mick Schumacher. Les deux pilotes sont les seuls sur la grille à n’avoir encore marqué aucun point cette saison. Au-delà de l’aspect purement comptable, son niveau en piste commence à poser de sérieuses questions.
Pour Nicholas Latifi, ce n’est pas vraiment une surprise : le Canadien a subi la loi de George Russell pendant deux ans à Williams, puis celle d’Alex Albon cette année. Il a terminé dernier à Bakou à près d’une minute de la voiture devant lui et ses principales réalisations ont été une pénalité sur la grille (à cause de son équipe) et une seconde en piste pour non-respect des drapeaux bleus (qui demandent de s’écarter pour laisser passer les leaders passent).
Ses coups répétés et son manque de rythme mettent son siège en danger de plus en plus. Il est difficile d’imaginer que Williams le garde pour l’année prochaine, malgré sa contribution financière substantielle.
Pour Mick Schumacher, le sentiment est tout autre. Après avoir battu son coéquipier Nikita Mazepin l’an dernier, tout le monde espérait le voir rivaliser avec Magnussen sur une Haas enfin capable de se battre pour les points. Mais ce n’est pas le cas : l’Allemand est en difficulté et encore ce week-end, il a complètement perdu.
Avant-dernière, loin derrière le reste de la grille mais toujours devant Latifi, Schumacher devra rapidement relever la barre s’il ne veut pas non plus voir son avenir en Formule 1 s’assombrir.