Élections : soirée débat sur la précarité énergétique

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Written By Jane Legaet

Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

A l’occasion des élections législatives, le Secours Catholique a convoqué des réunions, dans toute la France, pour apporter ses propositions aux candidats et faire voter ceux qui n’étaient pas suffisamment entendus. A Sainte-Bazeille, dans le Lot-et-Garonne (47), familles accompagnées par des associations, bénévoles et candidats débattent de la précarité énergétique.

« J’ai 31 ans. Je suis locataire d’un petit appartement et j’ai un gros problème d’isolation. L’été, il fait trop chaud, je n’ai que des fenêtres en forme de fenêtre pour essayer la ventilation. L’hiver, il fait trop froid, même si le radiateur « grille-pain » est petit à fond allumé. La facture est énorme, pour zéro retour. Je suis gêné d’inviter des gens à venir chez moi. »

Bénévole au Secours catholique depuis plusieurs mois, Damien* a interpellé trois candidats aux élections législatives présents à la salle des fêtes de Sainte-Bazeille fin mai après-midi.

Martine Calzavara (LR), Christophe Courrègelongue (PS/Nupes) et Alexandre Freschi (Renaissance/LREM, élus sortants) ont écouté les personnes directement concernées par la précarité énergétique et apporté des éléments de réponse situation par situation, après chaque intervention.

Je voulais être ici ce soir parce que je m’inquiétais pour mon neveu et parce que je voulais que les choses changent enfin.

Damien poursuit : « Le cas de ma sœur est également intenable. Elle vit avec ses deux enfants âgés de trois ans et cinq mois dans un logement humide en permanence. Il y avait de la moisissure partout sur les murs. Je voulais être ici ce soir parce que je m’inquiétais pour mon neveu et parce que je voulais que les choses changent enfin. »

Malgré plusieurs tentatives, les locataires n’ont pas réussi à convaincre leurs propriétaires de faire les travaux nécessaires. « Ce que vous décrivez est un filtre thermique. Pourtant, il y a des règles, il y a des lois : aujourd’hui, on n’a absolument pas le droit de louer des filtres thermiques ou des habitats inadaptés », rappelle Christophe Courrègelongue (PS/Nupes) (NDLR : les résidences à forte consommation d’énergie, qui s’appellent « filtre thermique » , seront interdits de location à partir de 2023).

Des personnes en situation de précarité énergétique sont venues témoigner.

Pourtant, la situation est loin d’être isolée en Périgord Agenais. Ce jour-là, a également témoigné Caroline, qui vit avec ses cinq enfants dans une maison où les plafonds hauts de trois mètres accentuent encore la mauvaise isolation. « Les autorités doivent agir. Il faut que les élus se mettent un peu à notre place », s’est-il exclamé.

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Il y a aussi Mireille, qui a vu sa facture d’électricité monter en flèche, puisqu’elle passe l’hiver avec trois couvertures sur les épaules et vit avec une pension d’invalidité de 600 euros. Il a parlé parce qu’il ne supportait plus de vivre comme ça. Il voulait que les candidats l’écoutent, prennent acte du quotidien devenu impossible.

« il y a un vrai manque de logements locatifs »

« il y a un vrai manque de logements locatifs »

« J’entends bien votre détresse », a répondu Alexandre Freschi (Renaissance/LREM), avant de présenter quelques-unes des actions qu’il a menées durant son mandat. « Nous sommes conscients des problèmes du quartier mais il faut savoir qu’il y a une vraie pénurie de logements locatifs. Sur le même sujet : 20 superbes vestiaires en duvet avec la mode !. Les gens n’ont pas le choix, prennent ce qu’ils trouvent… Et parfois c’est un bail non mérité et irrespectueux », déplore-t-il.

« En Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, il y a en effet beaucoup de maisons anciennes, peu ou pas entretenues, gaspilleuses d’énergie et totalement hors normes », ajoute Gilles Denesle, bénévole référent de la précarité énergétique dans le secteur. les personnes qui vivent dans ce filtre thermique viennent nous voir, nous leur proposons un accompagnement particulier. Nous les aidons à planifier un diagnostic, à s’orienter pour recevoir des subventions, à construire un plan de financement pour commencer les travaux. Une « remise à niveau financière » ponctuelle est inutile : la somme à faire est généralement très importante.

L’atelier se tient avant la séance plénière avec les candidats.

Aujourd’hui, transformer un filtre thermique en une maison décente coûte entre 15 000 et 16 000 euros. Et, en moyenne, 40% du coût de ces travaux restent à la charge du ménage… Alors comment accompagner ces ménages, sachant que la rénovation de leur logement est aussi importante pour limiter la consommation d’énergie et respecter l’environnement ?

Le but de la rencontre du 19 mai était de soulever toutes ces questions, dans une ambiance conviviale et participative. « Nous avons choisi de débuter la soirée par un film montrant la situation d’une famille qui, en quelques mois, se retrouve en grande précarité énergétique », explique Jean-Michel Lagaüzere, référent plaidoyer pour la délégation du Périgord. agent.

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engrenage

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« Ces équipements peuvent toucher chacun de nous : on l’entend, certaines personnes ici sont directement concernées. Ceci pourrez vous intéresser : 30 meilleurs tests de literie en 2022 : Après avoir recherché des alternatives. Les inviter à témoigner de leurs réalités et offrir aux candidats la possibilité d’y répondre directement est très important pour nous. »

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Répondant à l’un des témoignages, Martine Calzavara (LR) a également pointé la nécessité d’avoir une « vision globale du sujet. Tout le quartier est pauvre, peu dynamique. Il faut tenir compte de tous les acteurs, locataires et propriétaires ». « 

Gilles Denesle et Hadrien Legallet ont détaillé les propositions du Secours catholique aux trois candidats aux élections législatives.

Entre projections et séances plénières, Gilles Denesle et Hadrien Legallet, le responsable national en charge de la précarité énergétique, ont détaillé les propositions du Secours catholique à trois candidats aux élections législatives.

Une occasion de partager avec eux les constats, les préoccupations et les recommandations. En particulier, ils ont fait valoir qu' »un accompagnement social et technique approprié devrait être proposé à chaque ménage pour que les rénovations soient achevées ».

Il est très important pour nous de pouvoir nous exprimer haut et fort. Et nous apprécions la présence des trois candidats, car cela montre qu’ils s’intéressent à ce que nous faisons.

Face à l’urgence sociale et climatique, le Secours Catholique appelle à un plaidoyer pour la mise en place de politiques ambitieuses et globales de lutte contre la précarité énergétique. « Pour que le reste à charge des ménages les plus modestes ne dépasse pas l’euro symbolique, il faut que les aides publiques soient sensiblement augmentées », a ajouté Gilles Denesle.

Co-élaboré par l’équipe et la famille de la délégation Périgord Agenais, cet événement organisé à Sainte-Bazeille a l’ambition d’échanger sur les enjeux locaux à l’échelle nationale. Diffuser les propositions associatives aux futurs élus. Interpeller le niveau politique pour changer la situation.

« Nous ne savons pas encore si cet échange aura un impact », a déclaré un participant. Par conséquent, il est très important pour nous de pouvoir nous exprimer haut et fort. Et nous apprécions la présence des trois candidats, car cela montre qu’ils s’intéressent à ce que nous faisons. »

En savoir plus : toutes les propositions du Secours Catholique pour lutter contre la pauvreté

Crédit photo : © Sébastien Le Clézio / Secours Catholique

Passage. L'effondrement de 83% du nombre de chantiers de rénovation !
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Vous savez, en économie il y a une chose qui n’est jamais…