Par Benoît Lasserre – b.lasserre@sudouest.frPublié le 09/06/2022 à 19h48 Mis à jour le 09/06/2020 à 20h26
Le jour du scrutin est arrivé. À la fin! Emmanuel Macron a été réélu le 24 avril et les premières élections législatives n’ont eu lieu que ce dimanche, 49 jours plus tard. C’est trop long. Comme l’aficionado de Tom Cruise dans « Mission Impossible » qui regarde la série télévisée originale.
Plus le temps passe, moins la campagne donnera envie aux Français de voter. Ça doit être le contraire. Selon le mode de scrutin, la neutralité bat le nouveau record. Malgré les commentaires de tous les électeurs qui disent « avoir le sentiment qu’il se passe quelque chose », le rythme de l’élection est intense.
Le chef de l’État en est responsable. Son plan est de clôturer ce moment avec une couette coulant dessous pour qu’on n’entende pas le son de celle-là, et mademoiselle Élysée, dit Matignon, Jean-Luc Mélenchon. Ainsi, en reprenant une formule d’Emmanuel Macron, « ce n’était pas un échec, mais ça n’a pas marché. Tout doute est permis sur la force de la nouvelle alliance à gauche pour calmer la voix en faveur du camp présidentiel ».
A défaut de désigner un spécialiste de la campagne électorale avant le gouvernement, le président n’a d’autre choix que d’avancer, lui-même, un sabre dégainé ou un bazooka suspendu à l’épaule, comme l’a fait Giscard, l’a nettement précédé. de même, à Verdun-sur-le-Doubs en 1978, elle est menacée par le succès des partis de gauche derrière François Mitterrand.
Lui ou ses dirigeants n’ont pas de fil conducteur. On croit sentir le rejet de 1981, puis chanté de la main droite, promettant des chars russes à Paris en cas de victoire du rival socialiste. Que le spectre soviétique soit offensé par la macronie récurrente de la matrice RPR, toujours passagère, mais avec des élus votant pour Mitterrand en 1981, c’est une plaisanterie manifeste.
Il est vrai que les Insoumis, comme les lépénistes de l’article, n’ont pas fait preuve de tromperie en s’opposant à « l’État autoritaire », ou pire, lors de la crise du Covid, qui ont fermé les yeux sur de véritables régimes oppressifs (au choix : Russie, Syrie , Venezuela ou Cuba).
Des arguments avec moins de cruauté existent. En tout cas, Emmanuel Macron a été réélu, il pourrait logiquement avoir la majorité au parlement. Si les Français voulaient que Mélenchon soit au pouvoir, il serait le leader. Et ils demanderaient la même chose.
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