DOCUMENT RTL – Bel attentat : « Je ne saurai jamais la vérité », regrette un rescapé grièvement blessé

Photo of author
Written By Jane Legaet

Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

Huit personnes seront jugées pour liens avec des criminels terroristes ce lundi 5 septembre. En effet, le procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 s’ouvre devant le Jury spécial de Paris. Les personnes jugées auraient notamment fourni un soutien logistique. 850 parties civiles ont déjà été constituées.

Cette nuit-là, sur la Promenade des Anglais, 86 personnes dont 15 enfants et adolescents ont été tuées, fauchées par un camion bélier. 458 autres personnes ont été plus ou moins grièvement blessées. Agé de 68 ans, Antoine Silletta fait partie des nombreux blessés de cette attaque.

Assis dans son salon, il trace le déroulement de sa nuit au gré de ses souvenirs. Il dit avoir décidé à la dernière minute d’aller au feu d’artifice. Après le spectacle, il décide d’acheter des pralines et c’est alors que les 19 tonnes lui passent dessus. Le maçon à la retraite a confié au micro de RTL avoir ressenti le frottement d’une roue sur sa jambe et son pied. Il se souvient d’un mal de dos et d’une balle dans la tête, une douleur « superficielle » selon lui.

J’ai essayé de me lever mais c’était impossible, je suis resté au sol

Antoine Silletta, rescapé de l’attentat de Nice.

Alors qu’il essaie de se relever, il se rend compte que beaucoup de gens autour de lui sont « à terre ». « C’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’une attaque », a-t-il déclaré. « Toute la peau de mon tibia a été pelée. J’ai essayé de me lever mais c’était impossible, je suis resté au sol », explique-t-il. Il attendra alors près d’une heure avant d’être transporté à l’hôpital.

à lire  "La fin de l'abondance, qu'est-ce que cela signifie pour vous ? » Editeur Charles SANNAT

Transporté sur un matelas de plage, il participe alors impuissant au combat des sauveteurs pour sauver des vies. Pendant de longs mois, il devra réapprendre à marcher. « Dans la maison de convalescence, ils m’appelaient RoboCop », se souvient-il. « Je suis un miracle », a-t-il déclaré. Six ans plus tard, Antoine ne fait plus de cauchemars et revient régulièrement sur la Promenade des Anglais. Il n’attend pas grand-chose de ce procès.

« Je ne saurai jamais la vérité, comment c’est arrivé et pourquoi. Il ne reste plus que des assistants », analyse Antoine Silletta. « Je penserai aux familles », prédit-il simplement. Lundi, à Nice, ce rescapé n’ira pas à la retransmission des premières audiences. Il entamera sa 247e séance de rééducation.

L’actualité de la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL, abonnez-vous à la newsletter d’information RTL pour suivre toute l’actualité au quotidien

Abonnez-vous à la newsletter d’information RTL