Après Roxham, vous avez aussi besoin de chance pour vous bien dans le…

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Written By Jane Legaet

Rédactrice spécialisée dans le sommeil et la literie depuis 2012

« Cuidado ! Pasito, pasito… » En espagnol, l’homme conduit son assistant à travers la porte. Il faut y aller doucement : le poêle passe tout seul. Ensuite, ce sera au tour du réfrigérateur.

L’équipe est habituée, travaille vite. Julian Alvarez l’aide à assembler les meubles de son nouvel appartement. C’est un jeune père d’origine africaine, récemment arrivé via Roxham.

Ce demandeur d’asile a choisi Julian Alvarez comme pseudonyme. Il préfère faire profil bas en attendant que les autorités se penchent sur le dossier de sa famille avec trois enfants.

Passé Roxham, il faut aussi de la chance pour bien s’établir au Québec

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On a dormi comme ça hier. Papier carton. Il désigne les boîtes brunes minces et aplaties dans le salon. Lire aussi : 30 Le meilleur test de canapé en 2022 : après avoir recherché les options. Un lit de fortune pour les demandeurs d’asile arrivés sans rien.

Des meubles donnés par la communauté remplissent quelque peu le modeste appartement. Sans cela, il n’y aurait rien pour cuisiner, rien pour garder le lait froid.

Ce meuble est essentiel pour commencer une nouvelle vie au Canada. Cependant, ils ne sont que la première étape du long parcours bureaucratique des demandeurs d’asile.

Un processus complexe. Peu adapté aux besoins actuels.

Meral Demirtas, l’une des traductrices turques assistant le SIARI lors des séances de groupe pour aider les demandeurs d’asile récemment arrivés via Roxham Road.

Photo : Radio-Canada / Yanik Dumont Baron

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Composer avec une bureaucratie qui semble dépassée

Comme des milliers d’autres, Julian Alvarez et sa famille doivent formaliser leur demande d’asile, une étape clé pour obtenir ce que l’on appelle dans la communauté un papier brun. Lire aussi : Quelle est la qualité des ventes du Black Friday de cette année ? Voici ce qu’il faut acheter et ce qu’il faut ignorer..

Ce document est une confirmation du dépôt d’une demande d’asile. Il était délivré à la frontière. Maintenant, ce n’est pas si systématique.

On a l’impression que cela se fait au hasard, explique la directrice du Service interprète d’aide et de conseil aux immigrés (SIARI), Fatma Djebbar. Nous ne comprenons pas vraiment. Je suppose que les gardes-frontières sont également surchargés de travail.

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Le courriel de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié cite un volume élevé de demandes et d’autres raisons non définies pour justifier le fait que certaines demandes ne sont pas traitées sur place.

Chaque jour, un nombre indéterminé de nouveaux arrivants dispose ainsi de plusieurs mois pour compléter eux-mêmes leur dossier. Beaucoup cherchent de l’aide. Beaucoup se tournent vers SIARI.

L’automne dernier, les bureaux de cet organisme d’aide aux immigrants étaient souvent bondés de personnes cherchant des conseils sur leurs démarches administratives.

C’était l’angoisse, se souvient la directrice du SIARI, Fatma Djebbar. C’était : « S’il vous plaît, aidez-nous, aidez-nous ! » Afin d’aider plus de personnes en même temps, le SIARI a organisé des réunions d’aide conjointes.

Une séance collective pour remplir les premiers formulaires nécessaires à une demande d’asile, organisée par le SIARI dans le quartier Côte-des-Neiges de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Yanik Dumont Baron

Des dizaines de demandeurs d’asile se réunissent une fois par semaine autour de tables et écoutent les instructions pour remplir correctement les premiers formulaires de demande d’asile.

L’exercice est cacophonique, multilingue. Et cela dure plusieurs heures. C’est difficile, les documents sont longs à préparer, explique Fatma Djebba. De plus, il y a une barrière linguistique.

Et cela sans tenir compte du risque d’erreur. Ou être victime d’un désordre administratif inexplicable. Ottawa, pour sa part, affirme avoir rationalisé le processus et raccourci les délais de traitement.

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À part t’expliquer le chemin, ils ne t’aident pas

Avant de savoir s’ils peuvent rester au Canada, les demandeurs d’asile devront trouver rapidement un logement, un travail et un avocat pour les aider à défendre leur demande. Ceci pourrez vous intéresser : Est-il dangereux de recharger son smartphone la nuit ? 5 vérités sur….

Pour les aider, le gouvernement du Québec finance plusieurs services. Mais encore faut-il savoir qu’ils existent. Et comment les obtenir.

Cet accès aux services d’accueil est aussi en partie le fruit du hasard, déterminé par la localisation des migrants, qui n’est déterminé que par les places disponibles à leur arrivée à Montréal.

Les installations exploitées au Québec peuvent accueillir temporairement jusqu’à 1 200 personnes. Les demandeurs d’asile restants, la majorité, sont logés dans des hôtels gérés par le gouvernement fédéral.

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Ceux qui visitent les lieux gérés par le gouvernement provincial ont davantage de contacts avec les travailleurs sociaux de PRAIDA, un programme spécialisé pour les demandeurs d’asile.

Leur aide a été fondamentale, confirme celui qui est arrivé en décembre et est venu dans les locaux du SIARI avec un compagnon migrant. Sans eux, nous serions encore perdus à Montréal.

Deux demandeurs d’asile devenus amis après s’être rencontrés dans l’un des hôtels où séjournent temporairement les migrants. Cette amitié entre un Africain et un Haïtien les aide à surmonter les premières étapes bureaucratiques de l’immigration au Canada.

Photo : Radio-Canada / Yanik Dumont Baron

En plus des conseils pratiques, les collaborateurs de PRAIDA proposent une assistance médicale, des vaccins et une aide à la recherche d’un logement.

Il y a moins d’aide dans les hôtels gérés par le gouvernement fédéral. Des conseils et des adresses sont affichés sur les murs.

Le jeune homme qui est arrivé seul et sans contact affirme que le personnel y est désagréable. A part vous expliquer le chemin, ils ne font rien pour vous aider.

Certains groupes communautaires maintiennent une présence dans les hôtels. Et ceux qui y habitent peuvent demander l’aide de PRAIDA à ses bureaux de Montréal.

Ce grand déficit d’aide s’explique par des tensions bureaucratiques, selon Maryse Poisson, du Collectif Bienvenue, qui fournit des meubles aux nouveaux arrivants.

Le provincial s’occupe de l’éducation, de la santé et de la francisation. Dans un bureau fédéral, on nous dit généralement : « C’est la responsabilité de la province, ce n’est pas à nous de nous en occuper.

Maryse Poisson a travaillé comme ouvrière chez PRAIDA jusqu’au printemps dernier. Il dit voir de nombreux demandeurs d’asile induits en erreur et complètement mal informés sur les services gratuits mis à leur disposition, comme l’éducation ou les soins de santé.

Deux des trois filles de Julian Alvarez testent l’un des nouveaux matelas proposés par Welcome Collective.

Photo : Radio-Canada / Yanik Dumont Baron

Ces familles vont vraiment lutter pendant plusieurs semaines, parfois plusieurs mois, seules à la maison, ne sachant pas vers qui se tourner pour obtenir du soutien, poursuit Mme Poisson.

Julian Alvarez commence à prendre ses marques. Le poêle fonctionne, les enfants ont des jouets. Et ce soir tout le monde dormira sur un nouveau matelas.

Le jeune papa se promet de se reposer un peu avant le plus important : régler les papiers administratifs.

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